1. |
Les trois Gorgones
03:51
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À l'extrémité du monde, entouré d'une mer où se perd l'horizon
Là-même où sont nées de ces divinités marines les démones perverses, mon périple prendra fin.
Gorgones, masques abominables
Gorgones, créations du malin
La crainte de la castration m'envahit à l'approche de ces monstres de l'enfer qui ne connaissent ni la mort ni la vieillesse pour deux d'entres elles. On me réclame la tête de la troisième.
Gorgones, aux yeux de feu
Gorgones, reflets de tout les maux
Entre l'éclat de rire et l'image d'horreur tournent mes pensées.
Près du séjour de la nuit je me rendrai
Méduse, Euriale et Sthéno. Ruse, force et errance
Un seul oeil pour pétrifier, mon regard je détournerai
La lune proclame ma venue, ma promesse je tiendrai
Le jour se meurt et la soeur mortelle aux serres de cuivres et cheveux de vipères l'y suivra.
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2. |
Famille guerrière
05:05
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Brûle la cime de ta création puis croule et fond vivement.
Teinte ce matin de l'odeur de ta peau cramée.
Plaie béante qui filtre ta nauséabonde fondation.
Racé jusqu'à la moelle, ruisseau prenant sa source aux égouts,
Coulant, traînant son lot de sinistres mensonges pour écraser le vrai.
Famille guerrière et noble.
Toi, fluide visqueux et parasitaire,
Avant que la voute céleste nous délaisse,
Nous raye pour nous faire payer nos faiblesses.
Endémique puis pandémique. Pénétrant et polluant.
Colorant ce rideau tissé à même les nôtres.
Tu as pissé, vomi sur nos étandards
Et les as souillé de tes excréments fumants.
Je me dresse, droit, et j'appelle les justes
Avant que la voute céleste nous délaisse.
Famille guerrière et noble.
Nous raye pour nous faire payer nos faiblesses,
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3. |
Coeurs blasés
03:10
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Poème d'Émile Nelligan
Leurs yeux se sont éteints dans la dernière nuit;
Ils ont voulu la vie, ils ont cherché le rêve
Pour leurs yeux blasphémant d'où l'espoir toujours fuit.
Ils n'ont jamais trouvé la vrai et bonne sève
En vain ont-ils tué l'âme dans la débauche.
Il reste encore, effroi ! Les tourments du remord.
L'ange blême se dresse et se place à leur gauche,
Leur déchire le coeurs râlant jusqu'à la mort
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4. |
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Simple miroir...
Ramassis de viols et de vols, reprend tes paroles et les tiens.
Coquerelle, le grand jour tu fuis,
Usurpé leur vie, voilà bien ton jeu
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5. |
La décapitée
03:44
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Lame vengeresse dans la main de l'homme,
Guidée par la déesse mère.
Retirée du fourreaux pour une nuit.
Seule lueur sous le sombre ciel Ouranien
Ce sacrilège bientôt puni par cette union interdite.
Divines naissances dans la mort.
Chrysaor à l'épée d'or et le cheval ailé,
Gardés captifs dès la souillure du temple,
Jailliront, se libérant du sang de la décapitée
Rivière sanglante, recueillie d'une veine, un poison,
De l'autre, un remède au trépas.
Quelques gouttes au sol, semence de cette race perfide.
Serpents du mal, assassins des hommes, tueurs d'enfants.
Rappel de la mortelle Gorgone, Méduse.
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Emprise Québec
Préférons la grisante emprise du vice aux illusions futiles et mièvres. Le plaisir jusqu'à l'atrocité, noir illimité, transcende le silence éternel
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